M. Durelief

ou Petite revue des embellissements de Paris

En prose et en vaudevilles

Création le  : Théâtre du Vaudeville / Théâtre de la rue de Chartres (Paris)

Interprétation Vertpré (M. Durelief, architecte)
Saint-Léger (Martial, militaire vétéran)
Isambert (Ferdinand, peintre)
Fontenay (Un notaire)
Joly (Dindin, carillonneur)
Laurent (François, valet de Ferdinand)
Carle (Jacquinet, valet de Durelief)
Mlle Arsène (Victorine, fille de Durelief)
Tout le village

La scène est dans un bourg éloigné de Paris, de plusieurs milles.

« Le 9 juin 1810 a lieu au Théâtre de la rue de Chartres la première représentation d'une pièce de Barré, Radet et Desfontaines, M. Durelief ou les Embellissements de Paris, qui passe en revue dans une succession de scènes rapides les transformations que Napoléon 1er a suscitées à Paris.

''Un architecte, porteur d'un de ces noms significatifs jadis en usage à la scène, M. Durelief, a fabriqué un Paris en miniature dont il fait l'exhibition. Après avoir travaillé trente ans à cet ouvrage, il le croyait bien terminé ; mais voilà qu'un 'génie créateur' qui est venu lui tailler de la besogne et lui donner de quoi corriger et ajouter sans cesse :

Cette vaste et riche capitale
Qu'il orne de si beaux monuments,
Je la tiens, en carton, dans ma salle,
Et j'en suis les embellissements.
Mais toujours je me trouve en arrière,
Par ma foi, c'est bien désespérant,
En petit même on ne peut pas faire
Ce que cet homme-là fait en grand.''

La pièce se termine par l'apothéose de Marie-Louise dont la déesse de la ville de Paris montre le portrait aux spectateurs, sa plus belle parure dit-elle. Cit. dans Théodore Muret, L'Histoire par le théâtre 1789-1851, Paris 1865, I, p. 253-254. »

Walter Benjamin, Paris Capitale du XIXe siècle, Le Livre des passages